Avec le Tour de Berne, l’une des rares manifestations de sport amateur réservées aux femmes a eu lieu le week-end dernier. La veille de l’épreuve, le traditionnel sommet des responsables de groupes a été l’occasion pour de nombreuses responsables de groupes #fastandfemaleSUI d’échanger et de se mettre en relation. Deux participantes nous racontent leur week-end.
Pourquoi t’es-tu inscrite au Tour de Berne ?
Justine Burkhalter : J’avais déjà participé au Tour de Berne l’année passée et c’était une évidence pour moi de revenir cette année. Le fait que cet événement soit réservé aux femmes et organisé par des femmes me plaît aussi beaucoup. Un autre avantage est que la route est fermée à la circulation, ce qui rend l’expérience encore plus particulière !
Simone Sonderegger : Il y a plusieurs raisons de s’inscrire. Les responsables de groupes #fastandfemaleSUI ont été invitées dès le début de l’année à participer au Tour de Berne et au sommet des responsables. Cette année, il y avait aussi la possibilité de s’inscrire à la fois au Tour de Berne et au Berner Rundfahrt, ce qui était aussi intéressant. Et puis il est plutôt rare de pouvoir disputer une course exclusivement réservée aux femmes en Suisse.
As-tu essayé de réaliser le meilleur temps possible ou as-tu plutôt abordé cette course en toute tranquillité ?
Justine Burkhalter : Cette année, j’ai essayé de rouler autant que possible sous la pression du temps, donc en mode course.
Simone Sonderegger : Je suis plutôt ambitieuse quand je mets un dossard ; je suis plus tranquille lors des sorties avec mon groupe « #fastandfemaleSUI Mostindien ».
Comment as-tu vécu le sommet des responsables de groupes et quels enseignements en retires-tu ?
Justine Burkhalter : J’ai trouvé l’événement très intéressant, d’une part avec la présentation de PluSport et d’autre part avec les discussions entre responsables.
Simone Sonderegger : Ce sommet était génial, nous avons pu échanger sur toutes sortes de sujets. Personnellement, cela m’a beaucoup aidé d’entendre comment d’autres responsables gèrent les défis, planifient leurs itinéraires et organisent leurs groupes. Ce sont toutes des femmes merveilleusement simples. Le réseautage constitue donc toujours un enrichissement !
Quel a été ton temps fort personnel du week-end ?
Justine Burkhalter : Clairement le Tour de Berne lui-même !
Simone Sonderegger : Le Tour de Berne était parfaitement organisé, avec un parcours difficile mais parfaitement choisi à mon goût. Il était aussi très bien sécurisé. J’ai trouvé sympa qu’il y ait beaucoup de sportives amateurs ambitieuses qui ont envie de faire la course à fond, sans se faire de cadeaux mais en roulant malgré tout bien ensemble. C’est comme ça que je vois les choses ! Pour moi, le week-end entier a été un temps fort.
À ton avis, pourquoi faut-il davantage de manifestations de sport amateur de ce type réservées aux femmes ?
Justine Burkhalter : Parce que nous sommes encore partiellement exclues par les hommes dans le cyclisme. Une course comme celle-ci envoie un message clair !
Simone Sonderegger : Beaucoup de femmes n’osent pas participer à des courses où des hommes sont aussi au départ. Dans les manifestations de sport amateur avec des catégories mixtes, la course est généralement dominée par les hommes. Par exemple, si tu ne fais pas partie des meilleures coureuses mais que tu parviens à gérer l’agitation d’un départ, ce n’est pas simple de trouver ensuite ta place dans le peloton. Il y a aussi de l’action dans les courses exclusivement féminines, mais là, c’est à toi de décider si tu veux rouler devant ou plutôt en queue de peloton.